CENTRAFRIQUE : l’ONU lève l’embargo sur les armes, Bangui salue «un tournant historique»

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté à l’unanimité la levée de l’embargo territorial instauré depuis 2013 après le début de la guerre civile en Centrafrique. «La levée de l’embargo sur les armes en République centrafricaine est une décision importante car elle marque un tournant historique et crucial pour la paix et la stabilité non seulement en Centrafrique mais également dans la région de l’Afrique centrale» a déclaré à l’issue du vote la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Valérie Baipo Temon. Dix ans après son instauration, le Conseil avait prolongé d’un an en juillet 2023 le cadre général de l’embargo sur les armes, mais en exemptant les forces gouvernementales centrafricaines. La vente d’armes à destination des «groupes armés» opérant dans le pays est quant à elle maintenue jusqu’au 31 juillet 2025. «Sanction injuste» La nouvelle résolution répond aux revendications centrafricaines et internationales. «Il aura fallu des mois, des années, pour mettre un terme à une sanction qui, comme je l’ai toujours dit ici, pouvait sembler juste en 2013 mais qui aujourd’hui est devenue injuste», a commenté la chef de la diplomatie centrafricaine. La ministre a salué une «victoire diplomatique» constituant une première étape qui «redonne dignité à la République centrafricaine et à son peuple en faisant de la diplomatie centrafricaine un modèle de persévérance et de détermination dans la quête d’un monde plus juste» a-t-elle soutenu. «Ce n’est un secret pour personne que la situation en République centrafricaine s’est considérablement améliorée depuis 2013, lorsque les sanctions de l’ONU ont été introduites» a pour sa part déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Vassili Nebenzia.  «Il est important qu’aujourd’hui le Conseil de sécurité reconnaisse enfin cette réalité objective et ajuste le régime des sanctions» a-t-il ajouté. Nebenzia a par ailleurs souligné que l’embargo, restant en vigueur pour les groupes armés, «n’empêchait pas les criminels de s’approvisionner». Depuis 2013, la Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile consécutive au renversement du président François Bozizé par une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka.

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