Convoqué par la Ministre d’Etat, ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, la ministre Anne Désirée Oulotto, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, et par le Préfet d’Abidjan pour nier aux agents de l’Education-Formation et aux agents de la santé leur droit constitutionnel à la grève sous peine de sanction pécuniaire et disciplinaire, voici ce qui dit le protocole d’accord portant trêve sociale.
En effet, c’est un protocole paraphé par les agents de la fonction publique ivoirienne via les différentes centrales syndicales qui défendent leurs intérêts matériels et moraux des syndiqués. Ce Protocole de 9 articles signés le 8 août 2022 évoque les engagements des partis en son article 2. Et c’est le point 2 de l’article 2 qui égrène les engagements des centrales syndicales:
2.2: Engagements des organisations syndicales
Les Centrales syndicales et les Faitières des organisations syndicales, appréciant les efforts consentis par le Gouvernement au cours de la trêve sociale passée et au regard des nouveaux engagements pris, concluent par le présent protocole, une nouvelle trêve sociale de cinq (5) ans, pour favoriser un climat social apaise propice au bon fonctionnement de l’Administration, en vue de l’amélioration continue des conditions de vie et de travail des Fonctionnaires et Agents de l’État et de l’ensemble des populations ivoiriennes.
À ce titre, elles s’engagent à :
-respecter pleinement et entièrement la trêve sociale convenue pour la stabilité économique et sociale du pays sur la période déterminée par le présent protocole
-privilégier la voie du dialogue pour trouver les solutions idoines à leurs nouvelles doléances et revendications, dans le cadre du Conseil National du Dialogue Social, du Comite de Dialogue Social de la Fonction Publique et des Comités sectoriels de Dialogue social mis en place dans les ministères
-respecter les dispositions législatives et réglementaires en vigueur;
-améliorer la performance de l’Administration Publique et donner une image digne et responsable de la Fonction Publique ivoirienne
-encadrer et former leurs membres, afin que les luttes syndicales soient menées dans le respect des lois de la République
-sensibiliser les syndicats de base à s’approprier et respecter la lettre et l’esprit du présent protocole.
Les Centrales syndicales et les Faitières des organisations syndicales s’engagent, à cet égard, à ne pas rompre la trêve sociale par des grèves et s’obligent à coopérer de bonne foi avec le Gouvernement, pour la bonne exécution du présent protocole.
A moins d’être une tare congénitale, les articles 3 et 4 n’existent pas dans ce protocole. Pourquoi et que cachent-ils?
Aristide YAHAULT