CRISE IMMOBILIERE : un salon pour capter l’investisseur de la diaspora et son expertise

En prélude à la tenue de cet important évènement dédié à l’industrie immobilière africaine, toujours en quête d’un modèle économique durable, respectueux des normes environnementales, sociales et économiques, les promoteurs du Simmofi ont organisé le lundi 14 octobre 2024, un atelier d’échange, à Movenpick Hôtel d’Abidjan. L’objectif de la rencontre à laquelle ont pris part les professionnels de l’immobiliers ivoiriens, des propriétaires terriens venus du District autonome d’Abidjan et une forte délégation africaine de la diaspora du Canada, comprenant d’Ivoiriens ainsi que de la députée à la Chambre des communes du Canada, Arielle Kayabaga, a consisté à présenter les opportunités qu’offre ledit salon. Il s’agit, en effet, selon les promoteurs, entre autres, de catalyser la coopération à l’échelle régionale et mondiale ; exposer et solidifier les projets ; mettre en lumière les avancées innovantes ; stimuler l’investissement de la diaspora ; faciliter l’accès au financement et dynamiser le marché africain ; partager des expériences fructueuses. Le salon vise également à  renforcer les planifications urbaines ; renforcer les solutions pour une croissance durable des villes ; promouvoir la qualité de vie des populations.

Un salon qui vient à point nommer !

Intervenant à l’occasion, M. Siriki Sangaré, en sa qualité de président de la Chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés (Cnpc-ci), a fait un rappel du besoin en logements, estimé plus de 800 000. Celui-ci, selon toujours M. Siriki Sangaré, croîtrait de 5 à 10% par an. Pis, lesquels  logements disponibles, selon le constat général, ne sont toujours pas à la bourse de tous les citoyens ivoiriens, notamment ceux ayant un salaire en-dessous du Smig (moins de 100 000). Sur la base de ce besoin énorme en logements et des difficultés financières, chacun peut ainsi imaginer les raisons qui pousseraient parfois certains concitoyens à s’installer dans des zones à risques, parfois au péril de leur vie. 

L’on a encore en mémoire les récents tristes souvenirs des drames des zones dites à risques. De familles perdent des proches, soit à la suite d’un éboulement d’immeubles, soit  ils sont emportés par des eaux ruissellement, pendant les périodes de grandes saisons de pluies. Le dernier drame en date est celui de l’effondrement d’un immeuble de 3 étages, le 13 octobre 2024, dans la commune d’Attécoubé, qui a causé la mort d’au moins une personne et fait de nombreuses victimes, potentiellement coincées sous les décombres.

Face à ces multiples  drames qui endeuillent chaque année des familles, mais également les difficultés financières auxquelles certains chefs de ménage sont confrontés dans la banlieue abidjanaise, ce qui ne leur permet pas d’accéder à un logement décent et sécurisant, il est apparu nécessaire pour les professionnels ivoiriens de l’immobilier de mettre sur pied le Simmofi (Salon de l’immobilier, du financement et de l’innovation). Cet évènementiel se veut donc, selon ses promoteurs, un cadre de recherche d’innovation, d’expériences, mais aussi un cadre de recherche de financement à l’échelle régionale et mondiale, afin de booster, de façon générale, l’industrie immobilière africaine, et particulièrement celle de la Côte d’Ivoire. L’on n’est sans ignorer que l’accompagnement financier constitue un des défis majeurs pour un vrai décollage de l’industrie [privée] immobilière ivoirienne, après le retrait de l’Etat du secteur dans les années 1981, à la demande des bailleurs de fonds, au lendemain de la conjoncture économique. Malheureusement, beaucoup de banques nationales se montrent réticentes. Si on s’en tient à M. Siriki Sangaré, c’est ce défi que la Cnpc-ci entend relever, en sollicitant l’accompagnement de la diaspora dans toute sa composante. La 1ère édition du Simmofi prévue au Canada, constitue, à n’en point douter, un premier test de grandeur  nature. La preuve en est que, l’objectif du voyage au Canada, à en croire M. Siriki Sangaré, étant ‘‘de trouver des partenaires et du financement’’. Pour réussir un tel challenge, M. Siriki Sangaré dit compter sur la diaspora africaine, principalement ivoirienne, partout dans le monde.

A ce propos, M. Simmofi, Yoro Daniel, commissaire général du Simmofi s’est montré rassurant. A l’en croire, toutes les dispositions ont été prises pour que l’évènementiel se tienne dans de très bonnes conditions. Il a, en outre rassuré la participation d’une  cinquantaine d’entreprises ivoiriennes et 14 entreprises burkinabé.

Canada-Côte d’Ivoire, une coopération de longue date

La députée à la Chambre des communes du Canada, Arielle Kayabaga qui a effectué le déplacement à Abidjan au côté des Ivoirienne de la diaspora canadienne se dit prête à porter la voix des Africains dans les instances de décision, en matière de promotion d’échanges commerciaux entre le Canada et les Africains.

Faut-il souligner que le Canada et la Côte d’Ivoire entretiennent très longtemps d’excellentes relations commerciales.

En 2023, les exportations canadiennes vers la Côte d’Ivoire s’élevaient à 131,1 millions de dollars, soit une augmentation de 59 % par rapport à 2021.

Les exportations du Canada vers la Côte d’Ivoire sont constituées de véhicules automobiles et aériens, de machinerie et de céréales. Quant aux importations en provenance de Côte d’Ivoire, elles ont atteint 425,7 millions de dollars en 2023. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont constitués de cacao, caoutchouc,  fruits et de noix.

Honoré Kouassi

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