Après une première journée, le mot d’ordre de grève de 72 heures lancé par les organisations syndicales (CEPENSI, ESEF-CI, FESAPPCI, SYNESCI, FEFR-CI, MESEF-RS, COSEF-CI et PFEF) est largement suivi sur le territoire national, nonobstant les dénégations du gouvernement et de la RTI.
A la veille de l’entrée en grève, les organisations syndicales (CEPENSI, ESEF-CI, FESAPPCI, SYNESCI, FEFR-CI, MESEF-RS, COSEF-CI et PFEF) avaient, après une réunion avec le G8 des grandes centrales mères, exigé simplement de la ministre Anne Oulotto, Ministre d’Etat, ministre de la Ponction publique et de la Modernisation de l’Administration, ‘’un courrier leur garantissant la création d’un cadre décisionnel pour traiter efficacement notre revendication : les primes dans le secteur Education Formation de Côte d’Ivoire ; fixer clairement un seul objet de discussion : la question des primes ; établir un chronogramme clair des discussions : on commence quand et on termine quand pour que notre décret soit signé ? Sans ça tout le reste est zéro ». Ainsi elles n’iraient pas en grève. Ce courrier n’était jamais arrivé.
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Pis le gouvernement a bandé les muscles avec un courrier de menace du Préfet d’Abidjan ( !?) exigeant des directeurs des régions Education-Formation-Santé sur le territoire national, donc en dehors de sa juridiction territoriale ( !?), de lui dresser la liste des grévistes.
Après une première journée de grève largement suivie, le gouvernement, toute honte bue, se ravise et par le truchement de la Ministre d’Etat, Anne Oulotto, convoque pour le jeudi 17 octobre un comité consultatif extraordinaire.
Un comité consultatif spécial, uniquement destiné aux grévistes enseignants avec un ordre du jour identique à celui proposé par les centrales syndicales (CEPENSI, ESEF-CI, FESAPPCI, SYNESCI, FEFR-CI, MESEF-RS, COSEF-CI et PFEF) avant d’entrer en grève : la prime.
Mieux vaut tard que jamais et la détermination des enseignant y a été largement pour ce virage à 100% opéré par le gouvernement. Il faut simplement espérer que ce ne soit pas une manœuvre du régime RHDP abonné au dilatoire pour distraire et piéger les enseignants après coup.
Aux dernières nouvelles, Si Anne Oulotto maintient le comité consultatif spécial « Prime » , toujours prévu pour le jeudi 17 octobre 2024, seules les centrales syndicales mères dites G8 (listes ci-dessous), signataires du protocole d’accord portant trêve sociale 2022-2027 participeront à ce comité.
Les acteurs de premier plan de la grève pour ‘la »prime » qui se poursuit, et qui a imposé la convocation de ce comité consultatif extraordinaire, que sont les organisations syndicales (CEPENSI, ESEF-CI, FESAPPCI, SYNESCI, FEFR-CI, MESEF-RS, COSEF-CI et PFEF), ne seraient pas les bienvenus à ce comité spécial « prime ». Quelle gouvernance ! Le RHDP aura tout montré en Côte d’Ivoire. Vivement que Anne Oulotto mette de l’eau dans son « gnamankoudji » très prisé au RHDP.
Aristide YAHAULT