« Les Ivoiriens ont une véritable volonté de participer aux prochains scrutins. Les jeunes sont dans les rangs pour se faire enrôler. Cependant des difficultés orchestrées par la CEI et son Président que sont une mauvaise information sur les documents administratifs requis pour l’enrôlement et le double langage du Président Coulibaly Kuibiert ne permettent pas une participation optimum », a dénoncé le porte-parole du PDCI, Bredoumy Soumaïla, au cours de la Conférence de presse bilan à mi-parcours de la révision de la liste Eléctorale. Larges Extraits.
« Mesdames et messieurs,
Depuis la prise de fonction effective du président Tidjane Thiam et la publication de son équipe de direction le 05 mars 2024, il a affiché sa priorité pour les élections de 2025 dès la fin des obsèques du Président Henri Konan Bédié.
Le président Tijane Thiam a conclu qu’il faut élargir la base électorale pour permettre un minimum de 4 millions de nouveaux inscrits, en nous alignant sur les normes internationales et donner une légitimité au futur président élu de notre pays.
Ainsi donc une analyse minutieuse des chances d’une victoire du PDCI-RDA en 2025 a été faite. Il en a conclu que le nœud des élections se trouve au niveau de la participation des Ivoiriens aux différents scrutins et en particulier celui des élections présidentielles. Viennent ensuite la fiabilité de la liste électorale et la sincérité des résultats sortis des urnes en rapport avec ceux qui seront proclamés.
Le président Tijane Thiam a conclu qu’il faut élargir la base électorale pour permettre un minimum de 4 millions de nouveaux inscrits, en nous alignant sur les normes internationales et donner une légitimité au futur président élu de notre pays.
Cette conclusion a fait l’objet de beaucoup de débats et de commentaires. Aujourd’hui force est de reconnaitre que cette analyse s’est imposée à tous les acteurs politiques.
C’est donc à cette fin, qu’à la faveur de l’ouverture de la RLE, il a conduit une première mission sur le terrain pour sensibiliser les Ivoiriens et les encourager à une inscription massive sur la liste électorale.
Cette première mission du président Tidjane Thiam s’est déroulée du 19 au 25 octobre 2024
Ce déplacement l’a conduit successivement à Gonaté, Daloa, Bonon, Bouaflé, Man, Duekoué, Dimbokro et Toumodi. Le président s’est donc rendu dans huit localités. Dans chacune des localités le président Tidjane Thiam s’est rendu dans les centres d’enrôlement, a échangé avec les requérants et le personnel de service de la CEI. Le président du parti a profité pour rencontrer les populations et le personnel politique.
Une mauvaise information sur les documents administratifs requis pour l’enrôlement. Cela s’est traduit par le double langage des autorités de la CEI sur les documents complémentaires à la CNI nouvelle formule et la validité du récépissé.
Par ailleurs plusieurs hauts cadres du parti ont entamé et poursuivent des visites sur le terrain pour sensibiliser et encadrer les populations à se faire enrôler.
A la fin de cette première étape les constats suivants ont été relevés :
- Les Ivoiriens ont une véritable volonté de participer aux prochains scrutins
- Les jeunes sont présents dans les rangs pour la RLE
- Mais des difficultés ne permettent pas une participation optimum. Parmi celles-ci, on note :
- Une mauvaise information sur les documents administratifs requis pour l’enrôlement. Cela s’est traduit par le double langage des autorités de la CEI sur les documents complémentaires à la CNI nouvelle formule et la validité du récépissé. Ce n’est qu’au 21 octobre 2024 qu’un communiqué de la CEI, signé par son secrétaire permanent a accédé à la demande des requêtes de l’opposition concernant l’utilisation des récépissés et de la CNI, sans le complément de l’extrait de naissance.
- Un double langage concernant les récépissés dont la date de validé est échue. Finalement cet autre obstacle a été levé.
- L’obtention des certificats de résidence pour les lieux de vote dans les milieux reculés.
- Les pannes de la machine pour l’enrôlement
- L’absence d’extrait de naissance pour un grand nombre de nos concitoyens en âge de voter.
En définitive on constate le principal frein à l’enrôlement concerne une sensibilisation des Ivoiriens et surtout du manque des documents administratifs, en premier lieu l’extrait de naissance. Ce document est pourtant l’élément indispensable.
Toutes ces hésitations soulignent le peu d’intérêt que les responsables de la CEI accordent à l’opération.
Cette opération met en relief les difficultés que vivent les Ivoiriens de l’intérieur du pays dans leur quotidien », a dénoncé Bredoumy Soumaîla.
Que les conditions de vie des paysans et producteurs dans notre pays fassent l’objet d’attention particulière quel que soit le régime.
Abordant le déguerpissement manu militari des producteurs dans la zone de Bonon, le porte-parole du PDCI-RDA a déploré « le traitement inhumain dont les producteurs de café et de cacao ont été l’objet dans les zones de production à Bonon ». Ajoutant « qu’aujourd’hui personne ne se soucie du sort réservé aux milliers de producteurs qui sont des électeurs, quant aux lieux d’exercice de leur droit de vote. Pire que deviennent les enfants qui étaient scolarisés dans ces endroits. Certains ont perdu leurs extraits de naissance sous la destruction des habitations de leurs parents ».
Aussi a-t-il plaidé pour que « les conditions de vie des paysans et producteurs dans notre pays fassent l’objet d’attention particulière quel que soit le régime.
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Rappelons-nous que la fondation de notre économie s’est forgée sur les piliers du monde rural. Il s’agit du café, du bois et plus tard le cacao. Appuyé sur ce trépied, le PDCI-RDA a développé une politique de diversification de nos ressources. Toute la politique socioéconomique de ce qui a fait le succès de notre pays a été, dans sa quasi-totalité, financée par la Caisse de Stabilisation, fruit du travail de nos parents producteurs.
Les grandes structures agroindustrielles qui ont été créées, notamment la PALMINDUSTRIE, la CIDT, la SODEPALM, la SODEFOR, la SODEPRA, la SODESUCRE, l’ont été avec les fonds de la CAISTAB, donc avec l’argent des producteurs. Pourtant ils n’ont pas été pris en compte lors de la privatisation de ses structures ».
Aristide YAHAULT