REMANIEMENT: 37 ministres pour la passion du RHDP pour le 4ème mandat

On prend les mêmes et on recommence. Il n’y a pas meilleur adage qui colle  à la peau du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de  Alassane Ouattara.  De Ahoussou Jeannot  Kouadio à Albert Mabri Toikeusse en passant par Mamadou Sanogo, personne n’a du sang neuf et propre.  Depuis 2002, ils font des va-et-vient à différents niveaux du pouvoir d’état en Côte d’Ivoire.  Que peuvent-ils  donc apporter de façon significative et positive à la marche chaotique de la Côte d’Ivoire sous le régime du RHDP.  Rien et rien.  Sinon creuser davantage les fonds abyssaux du train de vie élevé de l’état  avec un gouvernement de 33 ministres porté à 37 ministres avec ce remaniement.

Qui sont ces trois entrants ?

Albert Mabri Topikeusse : nonobstant ces coups de gueule contre le RHDP et Ouattara, la volonté de Alassane Ouattara de candidater pour un quatrième mandat oblige les dieux de la case ronde à faire allégeance au détenteur des 18 montagnes. Tout a été tenté pour le mettre sous les boisseaux, mais rien n’y fit. Il est insubmersible dans ses montagnes. De Siki Blon Blaise dit « bulldozer » au Ministre d’état, Ministre de la fonction publique, Anne Oulotto, en passant par le Général Vagondo Diomandé, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité actuel, Albert Flindé, Ministre gouverneur des montagnes, et bien d’autres,  tous ont échoué à lui disputer les 18 montagnes. Dans la volonté de Alassane Ouattara de faire un quatrième mandat, il ne peut raisonnablement se mettre un Albert Mabri Toikeusse à dos, d’où sa nomination.  

Jeannot Ahoussou Kouadio : né le 6 mars 1951 à Raviart, Ministre de l’industrie sous Laurent Gbagbo, Ministre de la Justice (5 décembre 2010),  Premier ministre du 13 mars 2012 au 14 novembre 2013, Président du Sénat le 5 avril 2018, Jeannot Ahoussou-Kouadio est battu aux élections sénatoriales du 16 septembre 2023. Alassane Ouattara le ressort de la retraite que le  ‘’V’’  Baoulé lui a imposé aux sénatoriales en espérant le voir lui ramener des voix pour le quatrième mandat qu’il a décidé de solliciter.

 Mamadou Sanogo : C’est le monsieur élection du RDR, parti politique de base de Alassane Ouattara, avant le RHDP.  Malgré les brouilles qui peuvent subsister, Alassane Ouattara fait, contre mauvaise fortune bon cœur,  pour ramener Mamadou Sanogo dans les rangs avant chaque élection. Et ce quatrième mandat ne peut faire l’exception en dépit de tout ce qu’on peut reprocher à Mamadou Sanogo en terme de mal gouvernance (ex ministre de la construction), au niveau de l’état,  et de personnalité associable au niveau du RHDP.  

Les vice-gouverneurs du district autonome D’Abidjan

Les nominations de  Paulin Claude Danho, ex Ministre des sports et maire d’Attécoubé ;  Brou Adjoua Jeanne Epse Peuhmon, Adjoint au maire à Abobo ;   Eric Taba Glaou,  candidat malheureux à la mairie du Cocody ; et Ibrahim Konaté, candidat malheureux à la mairie de Port-Bouet  sont pour le quatrième mandat présidentiel à venir de Alassane Ouattara la clé qui devra ouvrir les portes de la victoire dans le grand Abidjan qui a pour ministre gouverneur, Cissé Bacongo, lui-même maire de Koumassi avant sa nomination au district d’Abidjan.

C’est le lieu de souligner qu’avec une population électorale de 2 051 399 votants, Abidjan est une zone électorale à gagner pour qui veut être élu président de la république.  C’est aussi ce qui justifie la volonté du RHDP d’intégrer la commune du Plateau  au district d’Abidjan.

Que dire de la cherté de la vie, des coûts des factures multipliées par deux de la Compagnie Ivoirienne de l’Electricité, des déguerpissements et expropriations brutaux ? Le RHDP veut son quatrième mandat, alors il se donne les moyens. S’il existe une population ivoirienne ou une société civile ivoirienne qui veut une gouvernance vertueuse et qui est contre le quatrième mandat, libre à elle de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. Le RHDP et Ouattara ne se feront jamais hara-kiri pour un mieux être des ivoiriens obnubilés qu’ils sont par la passion du pouvoir où ils y trouvent leurs intérêts : vivre aux dépends du contribuable affamé et engagé dans un processus de paupérisation avancé.

Aristide YAHAULT

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