Mise en examen dans ce dossier depuis 2021, Rachida Dati avait tenté à plusieurs reprises de faire annuler l’enquête sur ses activités en lien avec l’alliance Renaut-Nissan. En demandant par exemple, en juillet, dernier recours en date, à ce que les faits soient reconnus prescrits. Mais en vain.
L’affaire remonte à 2010. À cette époque, l’actuelle ministre de la Culture est avocate et députée européenne. RNVB, la filiale qui chapeaute l’alliance Renault-Nissan, lui aurait alors versé 900 000 euros sans travail réel effectué en contrepartie. Ce qui, pour le Parquet national financier, pourrait masquer une activité de lobbying au Parlement européen. Elle est donc accusée de « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance », de corruption et de trafic d’influence passif.
Carlos Ghosn, ancien patron du groupe automobile, est visé par le même réquisitoire. Il est lui sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis 2023. L’homme d’affaires avait fui le Japon en 2018 pour trouver refuge au Liban, d’où il est originaire.
Pour l’heure, c’est aux juges d’instruction de trancher : non-lieu ou renvoi devant le tribunal correctionnel, le PNF précisant qu’un recours est toujours pendant devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.
« Un réquisitoire n’est que la vision du parquet d’un dossier. Il n’est pas le reflet de la réalité », ont réagi les avocats de Mme Dati auprès de l’AFP. « S’ouvre maintenant un délai légal au cours duquel nous allons répondre point par point pour contrecarrer cette vision parcellaire et inexacte », ont assuré Mes Olivier Baratelli et Olivier Pardo.
La ministre de la Culture a dénoncé vendredi dans un communiqué un « réquisitoire infamant » et « choquant », en évoquant une « instrumentalisation