AGBOVILLE: 151 chefs pour Gbagbo qui dénonce le prix du cacao au producteur

Le Couple Laurent Gbagbo a été accueilli par une délégation de cent cinquante-et-un (151) chefs traditionnels du Département d’Agboville, dirigée par Nanan Edi Ekissi Adolphe, Chef de terre d’Agboville et Président de la mutuelle des chefs de tous les villages de la commune.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez là aujourd’hui à Agboville. Nous vous retrouvons jeunes et nous sommes contents. Nous pensions que nous trouverons un homme avec des difficultés à marcher, mais nous voyons le contraire. Cela nous réjouit. Nous avons également appris avec joie que vous êtes candidat en 2025. Nous prions le seigneur pour que votre candidature soit retenue. Ici à Agboville, vous n’avez pas besoin de faire campagne. D’ailleurs, votre fille qui est ma fille, Fleur Aké M’Bo, qui fait trembler tous les pouvoirs à Agboville, est avec vous. Président, sachez que nous sommes avec vous, le peuple abbey est avec vous. Voyez comment les chefs sont alignés, c’est déjà bon signe. Nous sommes avec vous », a déclaré Nanan Edi Ekissi Adolphe pour souhaiter la bienvenue au Président Laurent Gbagbo. Non sans lui exprimer le soutien des Chefs d’Agboville à sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.

‘’Nous prions le seigneur pour que votre candidature soit retenue. Ici à Agboville, vous n’avez pas besoin de faire campagne’’, a poursuivi Nanan Edi Ekissi Adolphe en réponse aux nouvelles données par le porte-parole,  Amani N’Guessan, portant raisons de la présence de l’ex président de la république dans cette région.   

« Chefs, Je vous remercie d’être venus si nombreux pour me recevoir. Je vous remercie d’être venus à notre fête. Je voudrais bénir mes jeunes camarades qui sont ici  (M. Bolo Martin, Fleur Aké M’Bo). Il faut les encourager et les accompagner. Moi-même, leur dit qu’ils doivent être respectueux vis-vis des anciens.  Et c’est l’exemple que je donne aujourd’hui en vous rencontrant. Je vous remercie de m’avoir accueilli », a déclaré Laurent Gbagbo pour exprimer sa gratitude aux chefs pour leur accueil chaleureux.

                                       Le prix du kilogramme de cacao à 1500 f CFA

 « Aujourd’hui, On ne distribue pas suffisamment l’argent. Comment le prix du cacao peut coûter 5000 fcfa le kilogramme au Cameroun, et en Côte d’Ivoire, on dit qu’on a augmenté à 1500 fcfa ? C’est une misère. Une misère », a déploré le président du PPA-CI, à la place Henri  Konan Bédié noire de monde aux couleurs bleu blanc du PPA-CI. Pour Laurent Gbagbo, ancien syndicaliste, seule l’union des principaux producteurs pourra faire bouger les lignes.

« Il y a longtemps quand j’étais président, j’ai demandé l’union des principaux producteurs. Le Ghana et la Côte d’Ivoire, produisent 60% du cacao mondial. La Côte d’Ivoire 40% et le Ghana 20%. J’ai souhaité qu’on se rassemble et que nous fixions les prix de vente du cacao au lieu de subir le prix d’achat que les acheteurs nous imposent. On m’a pris pour un très gros révolutionnaire. Et beaucoup m’ont fui petit à petit pour ne pas avoir affaire à humm ! », a déploré Laurent Gbagbo

« On peut, aujourd’hui, atteindre 3000 fcfa, 4000 fcfa voire 5000 fcfa parce que la demande est très forte »

« Aujourd’hui, les acheteurs achètent à n’importe quel prix qu’ils veulent. La demande est forte. 5000 fcfa au Cameroun, 1500 fcfa en Côte d’Ivoire. Qu’est c’est ce que ça ? », s’est interrogé Laurent Gbagbo qui a proposé de revenir à la réforme de 2000 (dissolution de la caisse de stabilisation pour laisser le planteur-vendeur de cacao en face de l’acheteur et du cours mondial).

« C’est bénéficiant de cette dissolution que j’avais dit en 2000 aux paysans : donner moi le pouvoir pour que je vous le rende. Et quand j’ai été élu, j’ai rendu le pouvoir aux paysans. Vous avez vu ceux qui fixaient le prix, ceux qui annonçaient le prix, ce sont les paysans (…) Le prix de cacao a été augmenté parce que l’État ne prenait que 260 fcfa sur chaque kilogramme pour son impôt. Le reste les producteurs étaient en face des acheteurs et ils leur donnaient tout le reste. Aujourd’hui, les libéraux ivoiriens font la stabilisation c’est-à-dire ils bloquent les prix pour se donner les moyens de prendre sur le kilogramme de cacao pour financer la dette abyssale qu’ils vont nous laisser. Je dis non à ça. Que ce n’est pas une bonne manière de faire. Il faut accompagner la réforme de 2000 et laisser les paysans présenter leur cacao bord champ et laisser les acheteurs venir bord champ, discuter avec les paysans et leur proposer le prix le plus élevé. On peut, aujourd’hui, atteindre 3000 f cfa, 4000 fcfa voire 5000 f cfa parce que la demande est très forte. Je ne suis pas d’accord avec cette petite augmentation de prix. Alors, ils disent 1500 fcfa comme si c’était quelque chose de grand. Dès l’instant où, le Cameroun,  plus petit producteur que nous, a fait acheter son cacao à 5000 fcfa, nous pouvons le faire aussi à 5000 fcfa. C’est ça la vérité qu’il faut dire et c’est ça la vérité que nous disons », a-t-il conclu.

C’est le lieu de souligner que Laurent Gbagbo étaient à Agboville, dans le cadre de la deuxième édition de la fête de de la renaissance autour du thème « Le PPA-CI : Quelle politique d’autonomisation de la femme pour la victoire aux élections présidentielles de 2025 ? ». Il faut noter que nonobstant le thème, Laurent Gbagbo s’est appesanti sur la cherté de la vie.

Aristide YAHAULT

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