Aristide YAHAULT Le marigot politique ivoirien Bouge. Ce qui semblait insurmontable hier, à en croire les faucons du RHDP et leurs sbires, est en train d’entrer dans le domaine du possible. Concernant « l’inscription du Laurent Gbgabo sur la liste électorale, nous avons parlé de droit et d’humanité. Il y a ce que le droit et il y a ce que la convenance humaine requiert », a déclaré Coulibaly Kuibiert, président de la commission Electorale indépendante (CEI). Comme quoi rien n’est statique en politique.
En effet, recevant la délégation du PPA-CI, conduite par le professeur Danon Djédjé, Président exécutif du PPA-CI, dans les locaux de la CEI pour évoquer avec le bureau de la CEI des questions relatives non seulement à la révision de la liste électorale, mais aussi et surtout de l’inscription de l’ex-Président de la république, Laurent Gbagbo, acquitté par la CPI mais toujours sous condamnation pour braquage de la BCEAO, donc de fait inéligible selon le régime RHDP, Coulibaly Kuibiert , président de la CEI a fait cette déclaration. « Vous voyez un président de la CEI très heureux de recevoir les frères du PPA-CI. Nous les avons reçus et tout ceci s’est passé dans une ambiance bonne enfant. Parce que l’objectif premier est le bien-être de nos concitoyens. Concernant l’inscription du Président Laurent Gbagbo sur la liste électorale, nous avons parlé de droit et d’Humanité. Vous savez, il y a ce que le Droit dit et il y a ce que la convenance humaine requiert. Je crois que nous nous sommes compris. Ce sont des choses qui vont se faire, peut-être à l’abri de la vue des uns et des autres. En tout cas, nous partons satisfait. Ce sont de tels échanges que nous souhaitons parce que ça conjure le mauvais sort. Nous voudrons encore remercier cette délégation du PPA-CI », a soutenu face à la presse le Président de la CEI, Coulibaly Kuibiert.
A l’évidence, la volonté ferme et inébranlable du PPA-CI de voir son champion, Laurent Gbagbo, inscrit sur la liste électorale vient de faire un pas de géant que l’on pourrait qualifier d’irréversible. Comme pour souligner que tout est au bout de l’effort persévérant. Et l’effort persévérant, le PPA-CI n’a eu de cesse de le montrer à chacune de ses sorties.
«Je refuse que quelqu’un d’autre décide pour ma vie. J’irai à l’élection présidentielle parce qu’ils n’ont pas d’argument, ni de raison de m’empêcher. En 1990, c’étaient les mêmes personnes qui disaient que je n’allais pas être candidat contre Houphouët. Cela a ouvert la route au multipartisme et a ouvert le débat politique. Mon rôle est un rôle de pionner et de précurseur…Braquer une banque a un sens en français. Or cela n’est pas et n’a pas été. Je ne fais pas appel au bon sens, ni à la gentillesse Ouattara. Le moment vient, je crois, ils vont sortir de leur thrombose. On était quatre. Les trois autres dont l’accusé principal sont graciés sauf moi, qui ne suis que complice dans ce dossier dit de braquage de la BCEAO. C’est d’un ridicule et d’un grotesque… », avait déclaré Laurent Gbagbo dans un entretien exclusif avec Alain Foka sur AFO Média
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Assurément le régime du RHDP et ses parrains viennent de sortir de leur thrombose et comprennent la nécessité de mettre balle à terre à l’effet d’éviter à la Côte d’ivoire des périodes préélectorale, électorale et postélectorale meurtrières.
C’est le lieu de souligner que ces ajustements politiques interviennent après des rencontres importantes dont la rencontre Laurent Gbagbo et Jean-Christophe Belliard, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France en Côte d’Ivoire intervenue le dimanche 10 novembre dernier. Et avant celle à venir avec Francesca Di Mauro, l’Ambassadrice de l’Union européenne auprès de la République de Côte d’Ivoire prévue à compter du 15 novembre 2024.
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Pour qui sait qu’en politique, on ne reçoit pas sans donner, doit on déduire, comme on le lit entre les lignes des propos du Président de la CEI, que la possibilité de voir le nom de Laurent Gbagbo figurer sur la liste électorale, serait synonyme, pour le camp présidentiel, de voir son champion s’aligner tranquillement sur la ligne de départ de la présidentielle de 2025, pour un quatrième mandat? Le temps, un autre nom de DIEU.
Aristide YAHAULT
