Il était le Sous-préfet de Tinhou jusqu’au 27 septembre 2024. Mais depuis cette date et par la note Numéro 0475/MIS/CAB/DRH/DPAT du 27 septembre 2024, monsieur Abomahin Djama a été mis à la disposition des ressources humaines du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Note ci-dessous.
De quoi s’agit-il ? Si la note de mise à disposition ne va pas jusqu’à situer la faute qui vaut à ce sous-préfet d’être relevé de ses fonctions pour une mise à disposition au niveau des ressources humaines, une seule situation pourrait expliquer les contours de cette sanction.
En effet, dans une vidéo, le sous-préfet de Tinhou, Abomahin Djama, représentant du pouvoir exécutif, s’est autorisé un cri de cœur sous la forme d’une interpellation de l’état de Côte d’Ivoire sur les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le département de Blolequin, notamment dans la sous-préfecture de Tinhou, les mardi et mercredi derniers. Lesquelles pluies ont fait sortir la rivière Gba de son lit, coupant au passage les villages de Petit Guiglo et Zouhabli de la sous-préfecture de Tinhou. « Les crues de la rivière ont envahi les voies d’accès à ces deux villages sur près de 500 mètres », a dénoncé le sous-préfet. Soulignant : « je ne peux plus accéder à ces localités. Et même si j’ai besoin des responsables des villages, ils ne peuvent plus venir à la sous-préfecture, faute de voies d’accès ». Avant de s’inquiéter : « quels sorts seront réservés aux malades en cas de référencement à un niveau supérieur à partir du centre de santé ? ».
Certains qu’en poste dans cette sous-préfecture depuis au moins juillet 2021, il en a vu des vertes et des pas mûres, et malgré ses rapports rien n’a été faits. D’où ce cri de cœur…
Mal lui en a pris et « l’état policier d’Abidjan » l’a purement et simplement relevé de ses fonctions pour s’être soucier du sort des populations de petit Guiglo et de Zouhabli. Histoire de faire des exemples là où il n’en faut pas, quoique la faute professionnelle est là…Malheureusement.
Aristide YAHAULT