CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE : Plus de 200 experts d’Afrique réunis à Yamoussoukro  

Portée sur les fonts baptismaux les 24 mars 2022 à Abidjan, la Société Africaine Francophone de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale (SAFS-CMF-CO), s’est assignée  comme mission la promotion de l’excellence dans le domaine de la Stomatologie, de la Chirurgie Maxillo-Faciale et de la  Chirurgie Orale d’une part. Et d’autre part le partage des meilleures pratiques afin d’inspirer les générations à venir des professionnelles de la santé.

A ce deuxième congrès décliné en quatre sous thèmes (Oncologie Maxillo-faciale, les tumeurs de l’enfant, imagerie maxillo-Faciale et la chirurgie tumorale en mission humanitaire), la Société Africaine Francophone de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale entend réaffirmer de fort belle manière cette vocation.

C’est le lieu d’indiquer que la SAFS-CMF-CO, aux destinées desquelles préside le Professeur Konan Emmanuel, a pris des galons après  seulement en deux années d’existence pour se hisser au rang d’excellence. Aujourd’hui  la SAFS-CMF-CO est présentée comme  l’une des meilleures jeunes sociétés savantes d’Afrique noire dont le nom fait déjà renom.

Et pour cause : plus de 100% des objectifs assignés à la SAFS-CMF-CO à sa naissance ont été atteints. « La SAFS-CMF-CO devrait publier les résultats de nos travaux de recherche dans une revue scientifique indexée à la spécialité  avec 2 parutions par an, c’est ce qui a été fait. Elle devrait mobiliser les confrères  par une appropriation de la SAFS-CMF-CO pour son rayonnement et son affranchissement. Aujourd’hui, le deuxième congrès réunit plus de 200 congressistes venus de 17 pays  et sera rehaussé par 180 communications et 11 conférences contre 150 chirurgiens chercheurs  venus de 13 pays qui n’ont eu droit, au premier congrès,  qu’à 126 communications et 6 conférences. En quatre ans, la SAFS-CMF-CO a enregistré 4 nouveaux Maîtres assistants, 3 maitres de conférences agrégées et un Professeur titulaire. Surtout et pour la première fois de l’histoire  de notre spécialité en Afrique, version CAMES, nous présenterons 7 candidats au concours d’agrégation  de novembre 2024 en Guinée  Conakry. Pour mémoire, le plus gros contingent a été 3 candidats par session. En moins de deux années d’existence, au regard de notre engagement pour notre spécialité qui reste d’abord chirurgicale, la SAFS-CMF-CO a été cooptée comme membre du prestigieux collège  mondial   de chirurgie dont la section ivoirienne est présidée par le Professeur honoraire Kokoua Alexandre, ici présent à nos côtés. Sous la responsabilité  de la Côte d’Ivoire, la formation des spécialistes  en chirurgie Maxillo-Faciale a enregistré une trentaine de médecins. Cette formation couplée de la prise en charge  gratuite ont permis d’opérer 500 enfants porteurs de ces affections  avec l’appui de la fondation Atef Omaïs. Avec le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ce partenaire  construira le plus grand centre de Chirurgie Maxillo-Faciale de la sous-région au CHU de Treichville sous la forme de l’extension de l’existant. Et la pose de la première pierre est prévue en juin 2024 », a  indiqué le Professeur Konan Emmanuel, président sortant, en guise de bilan d’activité des deux premières années d’existence de la SAFS-CMF-CO.  Non sans demander à la marraine de ce congrès,  la présidente du SENAT, Madame  Kandia Camara, « qui refuse la stigmatisation, le rejet, l’infanticide, les divorces et le chômage pour cause de maladie, d’apporter son soutien politique à la mise en place dudit centre ».

Aussi le Professeur Konan Emmanuel a –t-il traduit sa gratitude, « ce merci  appuyé avec l’intention et l’expression de nos valeurs profondes », à la marraine du 2ème congrès de la Société africaine Francophone de stomatologie, chirurgie maxillo-faciale et chirurgie orale (SAFS-CMF-CO).

Gratitude aussi à ses pairs qui l’ont accompagné et aidé dans sa mission ;  à ses maîtres,  les professeurs Assa Allou, Gadegbeku A. Samuel, Crezoit G. Emmanuel qui l’ont entouré de leur sagesse et conseil ; à l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD), parrain académique de la SAFS-CMF-CO, représenté par son Président, le Professeur Antoine Hauhouot Asseyopo ; et au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Président dudit congrès, représenté par son directeur de cabinet, le Professeur Kobéa Arsène.  

Exprimant à son tour sa gratitude à la SAFS-CMF-CO pour avoir bien voulu porter son choix sur sa personne, à ce congrès qui se propose d’approfondir la réflexion sur plusieurs questions relatives à la pratique d’une des sciences les plus complexes et les plus exigeantes, mais qui demeure encore insuffisamment connue des populations francophones africaines, la Présidente du SENAT, Madame Kandia Kamissoko,  a expliqué son parrainage comme « la conviction profonde d’apporter ma pierre à l’édifice de l’œuvre exceptionnelle que vous accomplissez de manière si admirable et dévouée ».

« Notre époque fait face à de nombreuses malformations et pathologies de la cavité orale, de la face, du cou et des organes annexes, causant chez les personnes atteintes des handicaps graves et faisant d’elles des rejetés de cette société plus encline à fonder ses valeurs sur le visuel. Des hommes, des femmes et même des enfants, victimes de ces malformations et maladies, et qui subissent, au quotidien,  incompréhensions, humiliations et moqueries, vivent de véritables drames intérieurs qui les mettent en marge de la société. D’autant que ces  malformations et pathologies semblaient sans solutions majeures, il y a quelque temps. Dans un tel contexte, les prouesses techniques réalisées par les spécialistes que vous êtes, vont au-delà du cadre médical pour constituer des actes de portée sociale et même de réinsertion sociale » a souligné la présidente du SENAT

« Je m’en voudrais de ne pas saisir l’occasion de ce rendez-vous incontournable pour la communauté médicale d’Afrique francophone, pour vous adresser, mes très chaleureuses félicitations pour vos performances exceptionnelles qui constituent un motif de fierté légitime pour l’Afrique, au regard des contraintes aussi bien budgétaires que technologiques auxquelles vous êtes confrontés dans l’exercice de votre mission. Votre sens élevé du devoir et votre détermination sans faille savent cependant combler ce déficit pour produire les résultats impressionnants que nous observons depuis quelques années déjà. La Côte d’Ivoire, notre pays, a pleinement conscience de la nécessité d’investir davantage dans la construction d’hôpitaux de haut niveau, avec des plateaux techniques adaptés, en vue d’une prise en charge efficiente des pathologies, dont celles relatives à la stomatologie, à la chirurgie maxillo-faciale et à la chirurgie orale. Une vaste politique de réhabilitation, de construction et d’équipement d’établissements sanitaires de premier contact, d’Hôpitaux Généraux, de Centres Hospitaliers Régionaux et de Centres Hospitaliers Universitaires, notamment celui d’Abobo, en construction, qui sera doté d’un plateau technique de dernière génération offrant un cadre propice à l’expression de vos expertises chirurgicales et ouvrant la voie à un meilleur accès aux soins que vous prodiguez », a-t-elle conclu non sans  leur assurer le soutien constant de la Chambre haute du Parlement.

« La Côte d’Ivoire est heureuse de rassembler sur son sol la crème des chirurgiens. Votre présence ici  dans la capitale politique, Yamoussoukro, est un motif de fierté et d’encouragement. En nous associant à la naissance de la SAFS-CMF-CO, nous savions que ce cadre serait celui du dynamisme de ce secteur. La science et la recherche ne sont pas l’apanage d’une partie du monde. Nous sommes fiers de vos résultats », a soutenu  le Professeur Kobéa Arsène,  représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Président dudit congrès.

Tout en félicitant cette société savante qui est à son deuxième congrès, la Présidence de l’ASCAD, parrain académique de la  SAFS-CMF-CO, a  interrogé le congrès quant à l’utilisation des recommandations de ses travaux. « Des documents recommandations ou résolutions  seront accumulés. Mais que ferons-nous de toutes ces résolutions produites ? Et cela vu que dans les sociétés africaines, nous avons tout accumulé dans les tiroirs. » Aussi a-t-il souhaité que les résolutions du 2ème congrès de la SAFS-CMF-CO ne finissent pas dans des tiroirs.

Aristide YAHAULT

Lire l'article précédent

MALI-BURKINA: dialogue national et société civile pour la prolongation des transitions

Read Next

PESTE PORCINE AFRICAINE : vers l’interdiction de la viande de porc à Bouaflé ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles les plus lus