CÔTE D’IVOIRE : Traoré Yakouba élu Secrétaire Général confédéral de la FESACI CG

C’est une salle de la rotonde de la cité financière du Plateau comble qui a porté en triomphe l’ex 2ème Secrétaire général confédéral de la FESACI CG, chargé de la coopération internationale, Traoré Yakouba, pour présider désormais aux destinées de ladite centrale syndicale. Et ce, en présence de 147 syndicats affiliés sur les 167 que compte la FESACI CG.

Tout en prenant le pari de gagner les batailles syndicales qui se présenteront à la FESSACI CG, le désormais Secrétaire Général Confédéral de la FESACI CG, Traoré Yakouba, a adressé ses premières pensées à feu le Colonel T. Dohia, « qui a guidé mes pas (…) je n’oublierai jamais. Je lui ai fait une promesse : celle de continuer dans la paix, la tolérance, le pardon  et le consensus à l’effet de rendre la centrale plus forte ». Aussi a-t-il demandé des prières profondes individuelles et collectives au congrès pour le repos de l’âme  du colonel T. Dohia, décédé le 02 octobre 2023.

 C’est le lieu de situer les enjeux d’un congrès reporté plus d’une fois alors qu’il devait se tenir statutairement le 14 mai au plus grand tard ?

Au décès du Colonel T. Dohia, le 02 octobre 2023, le secrétariat Général confédéral par intérim est tout de suite assumé par Félix Kouamé Koffi Kra pour terminer le mandat du Secrétaire Général confédéral de la FESACI CG  décédé. Et ce, jusqu’au 14 mars à 2024. A charge pour lui et le Conseil Exécutif confédéral (CEC) de convoquer le congrès au 23 mars, au plus tard, à l’effet de renouveler les instances dirigeantes et éviter du coup que le Conseil Exécutif Confédéral ne soit forclos. Au 23 mars 2024, point de congrès.

Cependant les membres de la FESACI CG, vu que les textes de la FESACI lui octroyaient encore 60 jours supplémentaires à compter de la fin du mandat (14 mars 2024) pour la convocation du congrès, s’en remettent au BCSC qui devrait constater l’éventuelle nouvelle forclusion au 14 mai 2024.  

A l’approche du 14 mai 2024, aucun congrès à l’horizon.     

 C’est donc las d’attendre que les instances membres de la FESACI CG font injonction au BCSC, au regard des textes pour prendre ses responsabilités. Le BCSC convoque alors une Assemblée générale extraordinaire le 11 mai 2024 avec un seul point à l’ordre du jour : la date du congrès.

C’est lieu de souligner que les statuts en leur article 13 alinéa 2 stipulent que « l’Assemblée Générale est l’organe de décision entre deux congrès.»

Cette assemblée générale extraordinaire s’est tenue de 09 h à  17 h avec la volonté affichée de certaines personnes de ne pas aller au congrès.  C’est donc par une élection  à  cette assemblée générale extraordinaire que les  opposants à la tenue  du congrès  sont défaits… à  la satisfaction des membres pro-congrès. Mieux et pour une, et une seule mission (meilleure organisation du congrès), l’AGE du 11 mai 2024 a reconduit toutes les instances de la FESACI CG qui étaient forcloses.  

Le congrès est fixé au 13 juillet 2024 par l’AG. Tous les membres ont pris l’engagement d’y être. Tous les documents de convocation du congrès (autorisations d’absence et convocations pour les syndicalistes) ont été signés  par le Secrétaire Général Confédéral par intérim, Félix Kouamé Koffi Kra, et expédiées aux syndicalistes et entreprises destinataires.

Le 12 juillet 2024, les premiers congressistes de l’intérieur arrivent déjà à Abidjan et sont accueillis par ceux d’Abidjan.

Dans l’après-midi du 12 juillet, coup de théâtre : il ( !?) est demandé à  certains congressistes de l’intérieur,  à quelques kilomètres d’Abidjan, de rebrousser chemin sans aucune autre forme de procès. Ce à quoi n’obtempèrent pas la plupart des congressistes d’entre eux. 

Le 13 juillet au matin et au lieu indiqué pour la tenue du congrès, la quasi- totalité des congressistes se retrouvent devant des salles fermées et des policiers leur refusant l’accès, sans aucune autre forme d’explication. Pis, aucune signification ne leur est adressée pour servir et valoir ce que de droit.

Fouettés dans leur orgueil syndical, les congressistes présents décident de la tenue, vaille que vaille, du congrès. Une autre salle est trouvée et le congrès a lieu avec l’élection de Traoré Yakouba, par 300 voix  sur 318 inscrits, soit 97,48% pour un mandat de quatre ans.

Il faut indiquer qu’à ce congrès, près de trente nouveaux syndicats ont été officiellement accueillis au sein de la FESACI-CG. Toutes choses qui augurent du dynamisme prochain de la centrale syndicale.

Aristide YAHAULT    

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